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Cherche associé pour vendre des tomates…

Cherche associé pour vendre des tomates sur les marchés, ou des fromages, ou du vin, ou n’importe quoi d’ailleurs…pourvu que ce soit simple et concret. Un produit, un prix, un acheteur, une vente. Le petit sachet, le billet et hop, emballé, c’est pesé !

Pas de process engineering, aucune documentation sur Sharepoint 2010 (normal on est en 2013), zéro intermédiaire qui complique tout, pas de main d’œuvre bon marché en Inde qui  parle Anglais mais pas le même que moi, en tout cas avec un mauvais accent différent du mien, pas pire mais différent – « inde treust mi, aille dou maille best tou endeurrrestand ouate dai sai … » (Shakespeare, pardonne nous de galvauder ta langue pour en faire un moyen de communication bassement mercantile…)

Bref ras la couette de passer des heures à peigner la girafe dans une entreprise de plus en plus grosse dans laquelle je me sens de plus en plus petite, sans réelle valeur ajoutée, sans objectif noble ni excitant, sans objectif du tout en fait.

“Think positive” qu’ils disent so let’s try… Un salaire plus que décent, des collègues sympathiques, un boss ailleurs que sur mon dos, des horaires flexibles, un petit déplacement from time to time, le temps de siffler une coupette en business class, puis de vomir mes tripes dans un 5 étoiles à Bangalore après 10 jours de Curry intensif ( !), la possibilité de concilier mon job avec mes 250 loisirs créatifs (ou pas) – football, footing, body sculpt, cross training, stretching, self defense (Hey Shakespeare, au temps  pour moi, on a aussi cruellement besoin de l’Anglais pour nommer la multitude de sports qui s’abat dans nos salles de fitness !), mais aussi musique, sensibilisation au don de soi, cours d’œnologie … et accessoirement courses, cuisine, ménage, repassage, désherbage….bref de quoi je me plains déjà ? Ah oui, un job creux parfois frustrant qui ne me permet pas de monter sur la dernière marche de la pyramide de Maslow…

Allo Docteur, chéri, maman, super cops, inconnu du siège à côté dans l’avion ? Faut-il à tout prix avoir un job épanouissant ? Existe-t-il vraiment un super boulot qui permette de se réaliser de façon pérenne sans se noyer ni y laisser un bout d’estomac ulcéré ?

La réponse est dans le pré (là où se trouve le bonheur, c’est écrit dans un film)… Je partirais bien vendre des fromages de chèvres dans la Creuse quelques années pour me forger une opinion, mais je ne peux pas, ce soir j’ai piscine.

Promis, je finis de payer mes emprunts et les études de mes filles et je sors du système afin de

–          cultiver mon jardin

–          m’impliquer dans une action humanitaire

–          vendre des tomates sur les marchés ou des fromages ou du vin…