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To be or not to be….

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….a business woman (qui voyage)

Il y a les habitués, ceux qui enchainent les business trips sans sourciller, voire qui aiment ça. Ceux-là ont une carte Platinium, savent où se garer à l’aéroport pour optimiser la distance voiture-zone d’embarquement à l’aller ET au retour. Ils sont trop forts. Ils prennent leur petit déjeuner dans le lounge. 1 mail, une mini-viennoiserie, 1 appel téléphonique, 1 Nespresso. Pareil le soir mais Pinot noir-Facebook-Noix de cajou. Leur siège dans l’avion est toujours réservé, proche de la sortie.

Et puis il y a les « occasionnels », dont je fais partie, que l’entreprise envoie en voyage d’affaires une fois par an. Ceux-là ont encore la candeur de penser « voyage » plutôt qu’ « affaires ». A tort et à raison. J’ai adoré mes déplacements à Madrid, Londres, Stockholm, Bangalore, Sydney, Bangkok . Des missions de 2 à 10 jours, un zest de stress, une bonne dose de dépaysement ; le cocktail parfait.

Au-delà de 8h d’avion, on voyage en business class dans mon entreprise et, bizarrement, on se sent un Monsieur ou une Madame alors qu’on est le même clampin que la veille qui a troqué son jean contre un costard ou un tailleur.

Ce mardi, j’avais un déplacement à Paris pour une formation client. Aller-retour dans la journée. Classe éco, Easy Jet, départ 6h30 . Même pas mal ! Quoi que….Lever à 4h du mat (depuis quelques semaines mes cheveux se rebellent et je dois les laver le matin sinon je ressemble à Doc dans Retour vers le futur). Lever à l’aube donc pour découvrir à l’aéroport que le vol avait 40mn de retard…..Blllurrrrmmmmpffff….Terminal 2 mort de chez mort, pas un Paul ni même un bouiboui d’ouvert pour prendre un café. Je me rattrape dans l’avion (qui part finalement presque à l’heure sans prévenir personne que le retard est résorbé). Je me jette sur 3 mini viennoiserie bien emballées. Une substance à la fois dure et molle (si si c’est possible), j’essaie juste de ne pas mettre des miettes partout et comme elles sont hyper froides et pas (plus) du tout feuilletées, je m’en sors assez bien.

Orlyval, puis RER B, je suis en terrain connu. Ca se gâte à Chatelet au moment d’entrer dans le RER A. Tel un demi de mêlée, je me jette sur les gens, dedans, je pousse, on me pousse, les portes se referment. Ouf, j’ai tous mes membres à l’intérieur, le laptop, le sac à main et le foulard, tout le monde est là. Je respire (en apnée depuis 10mn, il était temps). Je suis en sueur. Tailleur + manteau + foulard, c’est déraisonnable mais je suis incapable de bouger un doigt alors de là à me déshabiller…J’avais oublié qu’en business trip on passe souvent de l’état « je suis frigorifié » (à 6h00 dans la passerelle de l’avion ou sur le tarmac) à l’état «  je pète de chaud » (avec 3 couches dans un RER plein comme un œuf -pourri, ben oui, ça refoule aussi forcément, sinon ce serait limite cosy – ). Je pense à ma mère qui déplore avoir souvent «très faim » ou « trop mangé » mais revenons au périple du jour.

Lever à 4h pour arriver à 9h15 à La Défense Grande Arche – C’est beau… ? …Grand… Différent de Sophia !

Je rejoins les clients. La journée se déroule plutôt bien et me voilà de retour à Orly Sud en fin d’après-midi.J’ai bien sûr bippé matin et soir, enlevé manteau, veste à 5 boutons et chaussures à brides (quelle quiche aussi – la prochaine fois, j’y vais en kroks)

Au retour, j’ai eu droit à une fouille au corps par une grande dame impressionnante qui voulait à tout prix que j’enlève ma ceinture. J’ai bien vérifié, je n’en avais pas. Dans le doute, elle a quand même passé sa main entre mon pantalon et ma taille, mon dos (tout le tour quoi, je rentrais le ventre du coup pour qu’elle puisse faire le tour du propriétaire tranquillou)

Le passage de la porte B09, puis B010, et enfin B012 à l’avion a duré 45mn. Les Speedy boarding n’ont pas fait beaucoup mieux. Dans la cabine, un gars réparait un coffre à bagages complètement effondré qui menaçait d’assommer un passager.

Il est 19h34, je suis dans l’avion entre un gars et une fille mais ce n’est pas Chouchou et Loulou. J’ai un paquet de cacahuètes-noix de cajou et un verre de rouge acide qui n’a de de Grenache-Syrah que le nom. Pas grave, je kiffe. Je décompresse. J’ai mérité mon apéro low cost à 8€50 – quand même )

Demain, retour à la vraie vie, avec un lever à 6h30 (grasse mat quoi), un footing dans la forêt à la pause de midi et 1h à gérer mes notes de frais (peut-être moins si je suis en forme).

Alors, Business woman qui voyage moi ? Une fois par an, oui, c’est bien.

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